BIO OU PAS BIO ????
Voici un EXTRAIT intéressant du magazine Que choisir de janvier 2018.
Ont été analysé 71 produits, 46 bio et 25 conventionnels (ceux qui sont surlignés en gris sont conventionnels)
CONCLUSIONS DU MAGAZINE QUE CHOISIR :
BIO ET SANTE : Manger Bio est sans doute plus sain
S’il y a peu de différences au niveau des vitamines et minéraux, il y a cependant un taux légèrement plus élevé en bons acides gras dans les produits laitiers et les œufs bio, et il y a plus d’anti-oxydants dans les fruits, légumes et céréales bio.
« Il y a du bon sens à penser que manger bio est plus sain pour la raison évidente que le bio fait baisser l’exposition aux engrais chimiques...Le lien entre surexposition aux pesticides et maladie est démontrée... Les scientifiques ont établi un lien entre exposition aux pesticides et maladie de Parkinson, cancer de la prostate, certains cancers hématologiques chez les agriculteurs, leurs enfants, et les populations rurales... Les prouves s’accumulent concernant le risque de cancer de la prostate, et le développement neurocomportemental lié à des expositions lors de périodes sensibles du développement, in utéro et pendant l’enfance. Moins de risque d’allergies chez les enfants... D’après le Professeur Robert Barouki de L’Inserm ...
DIFFERENCES ENTRE BIO ET NON BIO : Le non-usage de la chimie en bio fait la différence
BANANES :
Les bananes bio sont deux fois plus riches en fibres que les non bio (moins de cultures intensives)
Aucun résidus de pesticides dans les bananes bio, contrairement aux non bio, retrouvés même dans les fruits épluchés (en moindre quantité).
CAROTTES :
Les carottes bio renferment plus de fibres.
Aucune carotte bio ne contient de pesticides, contrairement aux non bio qui renferment de 1 à 7 résidus, à des taux faibles, mais 2 lots renferment des traces d’ibrodione, une substance fongicide perturbateur endocrinienne ;
CITRONS :
Un peu plus de fibres dans les citrons bio que dans les non bio.
Aucun résidu de produits phyto-sanitaires n’est retrouvé dans les citrons bio, alors que seuls les lots de citrons non bio présentent des résidus (3 à 7 molécules différentes) issus de pesticides, dont un lot avec des dithiocarbamates, et certains perturbateurs endocriniens ;
ŒUFS
Tous Bio ou non, sont contaminés par des dioxines et des PCB, polluants organiques persistants liés aux activités humaines (usines, incinérateurs).
Mais, point positif : Aucun œuf ou filet de poulet bio ne présente de résidus des médicaments vétérinaires.
Trois des 4 boites d’œufs présentant le meilleur profil en matières grasses sont bio.
Mais contrairement au BIO, les œufs Bleu Blanc Cœur (alimentation des poules enrichie en oméga 3) ne proscrit pas les œufs de cage. Dommage, des œufs bons pour la santé humaine qui sont pondues par des poules en batterie...
POULET :
Comme les œufs, tous les filets de poulet Bio ou non, sont contaminés par des dioxines et des PCB, polluants organiques persistants liés aux activités humaines (usines, incinérateurs).
Le poulet étant peu gras (2 % de matière grasse), la teneur en oméga 3 est forcément faible. Pas de différence au niveau des protéines ;
BIEN ETRE ANIMAL
Bien que le label AB ne concerne pas le bien-être animal, les cahiers de charge d’élevage bio sont en général plus respectueux des conditions d’élevage ;
POULES : Les poules pondeuses sont deux fois moins nombreuses par bâtiment en bio qu’en Label rouge, et se partagent 1m2 à 6, contre 9 en plein air et 13 en cage..
Tous comme les poulets, dindes ou canards de chair, elles peuvent sortir la journée, mangent bio et, sauf exception, sans antibiotique. Gavage interdit pour les oies et canards ;
VACHES : Les vaches laitières et à viande ont accès au pâturage, contrairement à certaines fermes de vaches non bio) Les veaux sont au lait maternel mois minimum. Traitement antibiotiques limités (sauf si danger pour la vie de l’animal)
La nourriture bio doit provenir à 50 % de la ferme, mais l’ensilage (fourrage fermenté) et les concentrés (granules de nutriments) sont autorisés.
PORC Ils sont élevés en sur un sol en semaines (terre ou paillé), avec accès à l’extérieur, et les porcelets restent avec leur mère plus longtemps ( 6 à 8 semaines)
CONCLUSION DE PATRICE RAGANELLI, NATUROPATHE ENVIE :
Peut-être pas parfaite, l’agriculture Bio apparait quand même plus intéressante à la santé et au bien-être animal. Logique, car une alimentation saine, et sans produits phytosanitaires dangereux (les produits utilisés se terminant par « ide » = donnent la mort).
Il est cependant dommage que les fruits comme la pomme (jusqu’à 48 produits phyto-sanitaires) ou les légumes comme la pomme de terre n’aient pas été étudiés. Il est aussi regrettable que les produits analysés dans cette étude ne fassent ressortir aucune différence entre le bio vendu en circuit spécialisé et la grande distribution traditionnelle ; Car il y a Bio et Bio…