Oméga3 et sportifs

Oméga3 et sport

 

Voici le communiqué de presse de l’université de LAVAL que vous pouvez retrouver sur le site internet de cette université :

"Une équipe de chercheurs dirigée par Carole Thivierge, de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval, a démontré que la consommation d' oméga3 d’origine marine a un effet positif sur le métabolisme des protéines musculaires. Cette découverte, publiée dans un récent numéro du Journal of Physiology, pourrait avoir d’importantes répercussions dans le domaine de l’élevage animal de même qu’en santé humaine.

Chez les mammifères, la capacité d’utiliser les nutriments provenant de l’alimentation pour les convertir en protéines musculaires diminue avec l’âge. La cause exacte du phénomène n’est pas parfaitement connue, mais la résistance à l’insuline des cellules musculaires vieillissantes est l’une des causes avancées.

Puisque les oméga3 marins ont un effet positif sur le métabolisme du glucose chez les gens et les animaux qui montrent une résistance à l’insuline, les chercheurs ont voulu savoir si ces mêmes oméga3 pouvaient également influencer le métabolisme des protéines.

Pour y parvenir, ils ont ajouté un supplément contenant soit de l’huile de poisson riche en oméga3 soit un mélange d’huile de graines de coton et d’huile d’olive dépourvu d’oméga3 à l’alimentation normale de bovins. Après cinq semaines, les animaux qui recevaient les oméga3 d’huile de poisson montraient une sensibilité accrue à l’insuline, ce qui s’est répercuté sur le métabolisme des protéines : deux fois plus d’acides aminés étaient sollicités par leur organisme pour synthétiser des protéines, tout particulièrement dans les muscles. Il semble que les oméga3 ajoutés à leur ration aient remplacé d’autres acides gras présents dans les cellules musculaires et en aient amélioré le fonctionnement.

Cette découverte pourrait avoir des répercussions importantes en production animale, avance Carole Thivierge, également professeure au Département des sciences animales de l’Université Laval, qui explique avoir entrepris cette étude pour trouver une alternative à la stimulation hormonale de la croissance chez le bétail.

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La restauration de la sensibilité à l’insuline par les oméga3 marins pourrait aussi prévenir la perte de masse musculaire chez les personnes âgées et, du même coup, les problèmes de santé qui accompagne ce phénomène, croit Carole Thivierge.

 

Par ailleurs, la chercheuse estime que les  acides gras  oméga3  pourraient aussi faciliter la tâche aux athlètes qui ont besoin aussi  d’accroître leur masse musculaire.

«Il ne s’agit toutefois pas d’un produit miracle », prévient Carole Thivierge.

«Il faut que les muscles soient sollicités par des exercices pour qu’il y ait une réponse du côté de la synthèse des protéines chez les gens de moins de 50 ans »

 

Carole Thivierge, Andrée-Anne Gingras, Phillip James White, Yvan Chouinard, Luce Dombrowski, Alexandre Myre, Karen Bergeron et André Marette, de l’INAF; Pierre Julien, du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université Laval; Yvon Couture et Pascal Dubreuil, de l’Université de Montréal;  et Teresa Davis, du Baylor College of Medicine de Houston. Article publié dans le Journal of Physiologie,  Québec,  mai 2007