Oméga 3 et informations de l'ANSES

Informations nutritionnelles concernant l' Omega 3 publiées par l' ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail)

Information concernant l'ANSES : Établissement public à caractère administratif, l'Anses est placée sous la tutelle des ministères chargés de la santé, de l'agriculture, de l'environnement, du travail et de la consommation.

L'ANES a été créée le 1er juillet 2010 par la fusion de deux agences sanitaires françaises : l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) et l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail). site : www.anes.fr

Texte officiel de l'ANSES concernant l'oméga3:

Les acides gras omega3 appartiennent à la famille des acides gras (lipides) polyinsaturés. Ils sont dits « essentiels » car utiles au bon fonctionnement des cellules.
Le précurseur de cette famille, l'acide alpha-linolénique (ALA), est dit « indispensable » car il est nécessaire au développement et au bon fonctionnement du corps humain, mais que notre corps ne sait pas le fabriquer. Il doit donc obligatoirement être apporté par notre alimentation. A partir de ce composé, l'organisme synthétise d'autres acides gras omega 3, notamment les acides gras polyinsaturés à longue chaîne dont l'acide docosahexaénoique (DHA).

Où trouve-t-on les acides gras (AG) omega 3 ?

Les aliments les plus riches en oméga3 proviennent des végétaux terrestres et de certains animaux marins :
· la noix, le colza, le soja, le lin, etc.
· les poissons gras comme le saumon, le thon, le maquereau, le hareng, la sardine et l'anchois.

Toutefois, en France, ce sont les produits animaux terrestres (viandes, œufs, produits laitiers, etc.) qui contribuent majoritairement aux apports, car ils sont consommés en grande quantité.

Quels sont leurs effets sur la santé ?

Les données scientifiques démontrent que la consommation d'acides gras oméga3 peut conduire à :
-  une diminution de la pression artérielle chez les personnes présentant une hypertension artérielle  
- une diminution de la quantité de triglycérides dans le sang, un type de lipides qui, en cas d'excès, contribue au développement de maladies du cœur

Une actualisation est en cours, compte tenu de l'évolution des données scientifiques.

Le travail de l'Anses

Les apports nutritionnels conseillés en acides gras oméga3 sont définis, à l'heure actuelle, pour  l'ALA et le DHA et sont variables selon les différents groupes de population. Pour les adultes, l'apport nutritionnel conseillé de l'ALA est de 2 g/jour pour l'homme et 1,6g/j pour la femme. L'apport nutritionnel conseillé en DHA est quant à lui de 120 mg/jour pour l'homme et 100mg/j pour la femme.
La répartition des apports entre les oméga3 et les Oméga 6, une autre famille d'acides gras essentiels, est également importante.
Ces deux familles d'acides gras sont en effet métabolisés par des enzymes communes auprès desquelles ils entrent en compétition. C'est à dire qu'un apport excessif en Oméga 6 entraîne un métabolisation moindre des oméga3.
Ainsi, dans le cadre du régime alimentaire global, il est recommandé que le rapport entre Oméga 6 et oméga3 tende vers 5 ce qui passe par une limitation des apports en Oméga 6 et un maintien ou une augmentation d'apports suffisants en oméga3.

En 2003, l'Agence a réalisé un rapport relatif à l'intérêt nutritionnel des acides gras de la famille  oméga3, à leur impact sur le système cardiovasculaire et aux allégations qui leur sont relatives.

Dans ce travail, l'Agence a évalué les apports journaliers en oméga3 dans la population française. Une évaluation précise est difficile du fait des limites des études de consommation. Il apparaît cependant que l'apport en acide alpha- linolénique est insuffisant et ne couvre pas les ANC.
En conséquence, l'Anses a recommandé la mise en place d'une politique visant à accroître le niveau des apports en acides gras oméga3 dans la population française. Dans ce but, la promotion de la consommation des aliments naturellement riches en acides gras oméga3, comme certains poissons et certaines huiles (colza, noix …) pourrait notamment être envisagée·

L'Agence rappelle que les mesures de prévention des maladies cardiovasculaires ne reposent pas seulement sur la consommation alimentaire d' acides gras oméga3, mais sur une alimentation variée et équilibrée et la pratique d'une activité physique.
Au niveau domestique, certaines huiles riches en acides gras oméga3 ne supportent pas la friture et le chauffage intense et doivent donc être utilisées de préférence en assaisonnement.